Lors du Salon des beaux-Arts de 2015 Marie Louise Sorbac sculptrice franco-argentino-boulonnaise recevait pour son ours Prosper, le prix François Pompon qui récompense un artiste animalier. Au printemps prochain l’artiste investira l’espace exposition temporaire du Musée François Pompon de Saulieu installé dans un hôtel particulier de cette ville, et caresse un rêve fou : faire grandir Prosper jusqu’à la taille réelle d’un ourson d’1m20 qui accueillera les visiteurs de l’exposition.
Marie Louise Sorbac vous propose de devenir les parrains du projet Prosper le Grand par le biais d’un financement participatif

Prosper – prix François Pompon- bronze patiné hauteur 40cm
Pour en savoir plus L’e-bb a rencontré cette chaleureuse artiste qui vit et travaille à Boulogne, notamment dans les ateliers d’art plastiques de la ville, depuis 12ans.
Marie Louise Sorbac et la naissance de César
L’e-bb Comment vous est venue cette vocation de sculptrice ?
Marie Louise Sorbac : Bien qu’issue de trois générations de collectionneurs, je suis la première à passer à l’acte créatif mais seulement après une carrière dans un environnement très différent. Il a fallu qu’un jour j’arrive à une remise en question de ma vie d’alors et qu’à l’issue d’un long travail sur moi-même, je me retrouve dans un atelier de sculpture, les mains dans la pâte attendant sans penser à rien, le geste qui tout à coup a déclenché la vision.
Ça a donné César, ce taureau décliné par la suite en moulage, résine et bronze. Pour la première fois j’avais rencontré l’inspiration et donné vie à la matière.

Marie Louise Sorbac et César le premier
La pureté des lignes, le jeu de la lumière et le contact sensuel de la matière
l’e-bb : Vos animaux n’ont pas d’yeux et pourtant on sent leur regard. Ils ne sont pas en mouvement et pourtant on ressent leur énergie… Comment peut-on sans dessin préalable créer des sujets si expressifs, aux proportions parfaites alliant la pureté des lignes au contact sensuel de la matière ?
Marie Louise Sorbac : Mes animaux ne sont pas en mouvement mais expriment beaucoup de choses tout de même. En fait ils sont comme totémisés, immobiles, posés, irradiant à leur façon quelque chose qui correspond à des valeurs. Ce qu’ils disent et dont je parle à travers eux, c’est de beauté intérieure, de la stabilité animale terrienne, très forte, et la richesse de la nature qui permet des animaux très différents sur deux ou quatre pattes, des couleurs incroyables : c’est plus contrasté que la race humaine ! La nature a une richesse, une force étonnante et le don en soi des proportions.
Mes animaux ne s’arrêtent pas à la matière, je vois les lignes en attente qui libéreront le mouvement.
S’il m’arrive de m’inspirer d’une photo, l’idée n’est pas de copier mais de sublimer. Ce qui me travaille c’est la beauté des formes, les rondeurs qui s’entrecroisent, et l’accroche de la lumière qui va passer sur toute une architecture très aboutie.
Pour que Prosper devienne grand, parrainez-le !
L’e-bb : Avec ce projet de faire grandir l’ours Prosper, c’est la première fois qu’un élément de votre bestiaire sort de ses proportions habituelles. Pour quelles raisons ?
Marie Louise Sorbac : C’est un rêve, c’est lui Prosper qui a gagné le prix Pompon et le voir en 1m20 sur un socle de 50cm accueillir les visiteurs dans la salle qui m’est réservée, c’est dingue non ?
Alors évidemment sachant que je n’ai pas les moyens – je ne vis pas encore de ma production – son financement ne peut être que participatif. Sa réalisation est détaillée dans le projet, elle prendra la forme d’un plâtre d’atelier, creux en raison du transport, et travaillé avec des particules de marbre (NDLR l’e-bb se propose d’accompagner l’artiste dans les différentes phases du projet).
J’espère que Prosper le Grand m’ouvrira les portes sur l’extérieur. A l’inverse de mon bestiaire qui trouve sa place à l’intérieur d’un appartement, lui pourra se trouver dehors, dans un jardin par exemple. Et pour l’étape suivante, faisons un rêve fou : voir tous mes animaux grandeur nature, dans le parc du château de Versailles…. ou, quand on rêve on ne se limite pas, pourquoi pas à Boulogne-Billancourt ? Il y a tellement de parcs dans notre belle ville…
La cagnotte lancée par Marie Louise Sorbac est ouverte jusqu’au 23 janvier. 6000 euros sont nécessaires pour donner à Prosper la taille d’un véritable ourson, aidez-le !
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